L’Université des sciences et des pratiques gastronomiques participe à un projet de recherche porté par l’INRAE en partenariat avec La Basse Cour de Rennes : Millets et sorghos à l’Ouest.
Celle-ci tend vers une diversification des cultures céréalières bretonnes, adaptation de variétés de sorghos (Sorghum bicolor subsp bicolor race Dura) et valorisation de produits à base de millet commun (Panicum miliaceum).

Pourquoi ?

Le projet Millets et Sorghos à l’Ouest (MSO) part du constat que les instabilités climatiques touchent toutes les régions et que seule la diversité des espèces cultivées aidera les systèmes alimentaires à en minimiser ses conséquences. Ainsi, ce projet s’intéresse à des espèces peu connues dans nos régions pour évaluer la capacité d’adaptation de ressources génétiques de sorghos grain au climat breton en vue de développer des variétés adaptées et soutenir une filière pour l’alimentation humaine.

L’USPG intervient sur le volet culturel et culinaire de l’expérimentation, en particulier sur la préparation du millet (voir plus bas).

Comment ?

Via le projet MSO, l’INRAE a pour objectif de redéployer la diversité intra et interspécifique de deux espèces, le millet commun (Panicum miliaceum) et le sorgho grain (Sorghum bicolor subsp bicolor race Dura).

Pour chacune de ces 2 espèces :
Multiplication et observation d’un certain nombre d’accessions sur le territoire breton. Suite à une première année de semis, la multiplication de ces ressources génétiques en champs permettra d’identifier les caractères agronomiques intéressants, et de sélectionner ceux qui présentent une meilleure adaptation locale au climat breton (rendement, précocité à l’épiaison et à la récolte, vigueur au départ, sensibilité à la verse, valeur énergétique).
Pour le sorgho :
L’objectif serait de valoriser la farine de sorgho à haute valeur nutritive dans la composition de biscuits, de pâtes ou de pâtisseries sans ou pauvres en gluten.
Pour le millet :
Les enjeux autour de la transformation de cette espèce reste l’amertume qui se développe suite au conditionnement et au séchage à la récolte, ou encore la difficulté de décorticage. Cette amertume rend la céréale peu apte à la panification. De plus, le décorticage difficile des grains entraine, certaines années, un surplus de production de millet concassé qui ne trouve pas de débouché concret à l’échelle nationale. L’objectif serait de réussir à populariser des recettes simples comme le dessert de millet au lait à base de concassé pour réorienter les quantités de ce sous-produit vers les collectivités locales et valoriser les stocks des producteurs.
Le souhait est de tester plusieurs recettes simples puis les déguster lors d’événements grand public, tel que la Fête du Champ à l’Assiette, organisé chaque année sur le territoire de la Prévalaye à Rennes.

Pour l’INRAE – Personnels impliqués de l’Unité mixte de recherche BAGAP : Biodiversité, agroécologie et aménagement du paysage

Véronique Chable, Thomas Néau, Sylvie Nègre, Benoit Robert

Financement

Projet financé par lInstitut Olga Triballat