La convention de Faro portée par le Conseil de l’Europe aborde le patrimoine comme une ressource à mobiliser pour et par les citoyens dans le cadre de l’action publique. L’originalité de la convention de Faro est de poser la question « pour quoi et pour qui mettre en valeur le patrimoine culturel ? ». Ce qui fait patrimoine, ne relève pas exclusivement de l’État, mais d’une « communauté patrimoniale ».
Une communauté patrimoniale est une communauté ouverte à tous, elle travaille avec des institutions publiques et leurs représentants élus.
Le 19 et 20 octobre 2019, un délégué du conseil de l’Europe, Francesc PLA et un conseiller auprès de la convention de Faro, Prosper Wanner, nous ont rendu visite pour découvrir la communauté du patrimoine que nous avons identifié sur le Cap Sizun. L’enjeu était, pour le conseil de l’Europe, d’apprécier la communauté qui peut se fédérer autour de la définition du patrimoine selon la convention de Faro. Pour l’université l’enjeu était de continuer à faire réseau avec les acteurs du territoire et de bien comprendre ce que cela engage de faire partie d’une communauté du patrimoine au sein du réseau Faro.
Pendant ces deux jours, nous avons pu rencontrer des acteurs qui font le territoire : habitants, producteurs, élus, journalistes et associations.
Nos différentes visites ont pu mettre en évidence un territoire vivant, mais aussi traversé par des récits parfois dissonants, qui racontent le patrimoine de façons différentes à partir d’histoire sociales différentes.
Le Cap Sizun et l’inscription de l’USPG dans le réseau de Faro (nous attendons le rapport et l’avis du Conseil de l’Europe) peuvent créer un champ d’expérimentation de cette attention aux droits de l’homme et à la démocratie à travers les transitions en cours.