L’USPG est une université pensée par et pour des cuisinier·e·s. Elle propose une alternative aux modèles existants.
L’idée de l’Université des Sciences et des Pratiques Gastronomiques a commencé à germer à Paris en février 2016 lors de la création de l’Alliance des Cuisinier·e·s, qui milite pour reconnaître un statut à celles et ceux qui cuisinent dans une approche sociale, éthique, environnementale.
Ces cuisinier·e·s, de profils et parcours tous différents, partagent deux convictions :
– Sur les conditions de travail en cuisine. Tout artisan-cuisinier·e qui travaille en bio, en circuits-courts, auprès de filières artisanales ; qui souhaite rémunérer dignement ses salarié·e·s en prêtant attention à leur épanouissement et leur équilibre vie personnelle/professionnelle ; qui n’a pas d’accès privilégié au foncier… Se voit contraint de pratiquer des prix de restauration inabordables pour le plus grand nombre, ou de sacrifier par exemple ses conditions de travail comme la rémunération. Une réflexion active est portée au sein de l’Alliance sur la dignité de l’exercice des métiers dits nourriciers, comme la cuisine mais aussi les métiers paysans.
– Sur les valeurs et normes qui accompagnent ce premier schéma économique. Face au dilemme d’une cuisine dite d’excellence ou d’une cuisine qui se précarise, l’Alliance pense aussi les rapports entre pairs et leur environnement autrement que par la compétition, la culture des concours de cuisine, la starification du “Chef”, la hiérarchisation militaire ou la violence en cuisine…
Naturellement, cette réflexion sur les possibles alternatives du métier s’est également intéressée à l’académisme habituel des écoles de cuisine et lieux de formation.