Une rencontre avec Gilles Bernard, ancien pêcheur et éleveur passionné à Esquibien pratiquant l’écopastoralisme, a suffi pour en faire le sujet des secondes rencontres de l’université qui a eu lieu le jeudi 17 octobre 2019.

Les ânes sont des animaux adaptés pour l'écopastoralisme

L’éco-pastoralisme ou l’éco-pâturage est un mode d’entretien écologique des espaces naturels par le pâturage des animaux herbivores. Cette technique est à la fois écologique et économique puisqu’elle permet une fertilisation naturelle des sols, une préservation de la biodiversité vivante tout en évitant les coûts d’un entretien mécanique (pas de carburant, gain de temps pour les agents des collectivités, pas de déchets, …).

Cette discussion qui a réuni une cinquantaine de personnes a été l’occasion de comprendre les enjeux de cette pratique (notamment dans le Cap Sizun qui possède de nombreuses friches littorales) et l’importance de cette pratique pour la préservation et le développement de la biodiversité. Les habitants, professionnels et élus présents ont pu échanger avec Fabien Gouesse, ancien éleveur à Locmariaquer qui a notamment souligné la limite de cette pratique sur des territoires touristiques comme le littoral du Morbihan où il a rencontré des difficultés pour se loger : « on n’imagine pas vivre dans un 30m² quand on est paysan ». Gilles Bernard et Yohann Antoine éleveurs dans le Cap Sizun ont pu expliquer le bienfait de leur pratique et l’évolution de la biodiversité et le développement de certaines espèces animales et végétales depuis qu’ils ont commencé leur activité sur le territoire. Julien Martin de la communauté de communes du Cap Sizun a expliqué au public leur rôle notamment dans la mise en place de chantier d’insertion.

Ce collectif est une association d’entreprises du territoire où tous les acteurs de l’économie, sans distinction de secteurs d’activité, ni d’échelles, de l’auto-entrepreneur à la PME, se rencontrent, échangent sur les thématiques relatives au territoire du Cap Sizun dans son ensemble. Il se réunit tous les mois dans des lieux différents et des communes différentes. Chaque réunion est l’occasion d’échanger sur un sujet, de présenter un projet.

L’université a eu l’occasion d’ouvrir le bal des réunions mensuelles à la rentrée de septembre 2019, en accueillant une trentaine de membres du réseau. Le projet de l’université a été présenté. Cette soirée a été l’occasion de tisser des premiers liens avec le secteur économique du territoire avec qui l’université souhaite travailler. C’est un enjeu pour l’USPG d’être à l’écoute des préoccupations et des besoins des professionnels, notamment ceux du secteur de la restauration. C’est aussi un enjeu pour les entreprises du territoire de comprendre l’objet de l’université pour que tous les acteurs s’en emparent.

Le mardi 11 juin 2019 s’est tenu à la maison de la Bretagne à Paris, une conférence de presse nationale pour annoncer l’ouverture officielle de l’université des sciences et des pratiques gastronomiques.

Cette conférence a été l’occasion de présenter le projet dans ses dimensions locales, régionales, nationales voir internationales.

Au côté de l’USPG étaient présents les premiers partenaires :

la région Bretagne (Karim Ghachem et Roland Jourdain : élus),

l’Alliance Slow Food des cuisiniers (Patrice Gelbard : co-président),

l’Ecole Nationale Supérieure de Paysage de Versailles (Antoine Jacobsohn : responsable du potager du Roi)

la communauté de communes du Cap Sizun (Bruno Le port : Président).

Une première rencontre avec le grand public et les habitants a été proposée les vendredi 14 et samedi 15 juin 2019. Au programme : une soirée et une matinée pour rencontrer les équipes, échanger sur la philosophie du lieu et des occupants autour de moments conviviaux.

Présentation de l'université par Xavier Hamon

Les échanges ont commencé dans le vif du sujet dès le vendredi avec une table ronde sur la thématique « Les semences, c’est l’affaire de tous ». A partir de 18h, le grand public a répondu présent pour échanger sur les semences paysannes avec :

  • Juliette Quillivic, maraîchère à Plouhinec,
  • Patrice Gelbart, cuisinier à Gennevilliers, co-président de l’Alliance des cuisiniers
  • Pierre Le Bris, membre de l’association Triptolème, partenaire de la campagne « Graine d’une Bretagne d’avenir »,

Cet échange a été suivi d’un dîner proposé. De l’entrée au dessert, l’université a proposé une cuisine simple, bonne et respectueuse de l’environnement.

 

 

Une présentation de l’université et de l’occupation des ateliers Jean moulin a été proposé le samedi 15 juin. Une centaine d’habitants, d’élus a répondu présent à ce premier rendez-vous.

Marché de producteurs A vos Papilles

Pour clore cette porte ouverte, l’association de producteurs A vos Papilles, a proposé un marché de producteurs pour présenter à quoi ressemblera le futur magasin de producteurs des ateliers Jean Moulin. Une petite restauration a été proposée par les cuisiniers des environs :

  • Stéphane Pichon, cuisinier du restaurant Breiz Armor à Pouldreuzic
  • Clémentine et Saïda, de la caravane végétarienne bio et locale,
  • Colette Moreau, cuisinière du restaurant Barasoup à Quimper et membre de l’Alliance des cuisiniers,
  • Frédéric Loussouarn, cuisinier et membre de l’Alliance des cuisiniers.